Interface Inserm : stimulation médullaire et neurale
Thomas Guiho, David Guiraud, Orateur à déterminer
CO197
Stimulation épidurale et transcutanée à visée de restauration de la fonction motrice : Origine, engouement et verrous scientifiques
Thomas
Guiho
(Montpellier, France)
Objectif :
Initialement utilisée pour soulager les douleurs neuropathiques, la stimulation de la moelle épinière en épidural a progressivement été investiguée comme stratégie de suppléance des déficiences motrices résultant, par exemple, d’une lésion médullaire. À l’origine de cet engouement, on retrouve des études ayant fait état d’améliorations de la motricité chez des personnes présentant une paraplégie complète à la suite de protocoles mêlant stimulation médullaire et exercices physiques de rééducation. Cependant, le caractère empirique de l’approche, l’incertitude de l’issue et l’ampleur de l’investissement demandé aux participants (séjours en clinique et rééducation longs) demeurent des freins à sa démocratisation.
Matériel/Patients et méthodes :
Afin d’outrepasser ces limitations, de nouvelles études ont émergé visant soit à améliorer l’efficacité thérapeutique de la stimulation épidurale – travaux sur les électrodes – soit à limiter le risque pour la personne en privilégiant une stimulation transcutanée. Des recherches se sont également concentrées sur l’identification et la caractérisation des mécanismes d’action de la stimulation médullaire.
Résultats :
Parallèlement à la couverture médiatique des résultats sur la stimulation épidurale, la stimulation transcutanée a permis d’augmenter le nombre de personnes susceptibles de bénéficier de cette stimulation et de révéler des disparités au sein de la population cible (liés à la gravité de la lésion notamment). La caractérisation de la nature des informations arrivant à la moelle épinière – naturelles ou évoquées par la stimulation – est un enjeu majeur pour l’optimisation de la stimulation.
Discussion - Conclusion :
Le challenge demeure de poursuivre les investigations afin d’identifier la réelle place de la stimulation médullaire au sein de l’arsenal thérapeutique.