Interface Inserm : stimulation médullaire et neurale
Thomas Guiho, David Guiraud, Orateur à déterminer
CO189
Développement d'un dispositif médical pour des patients ayant une tétraplégie complète - restauration des mouvements de la main : la recherche académique, les investigations cliniques et l'innovation industrielles doivent travailler ensemble
David
Guiraud
(Montpellier, France),
Charles
Fattal
(Perpignan, France),
Jacques
Teissier
(Saint Jean de Védas, France),
Antoine
Geffrier
(Rennes, France),
Christine
Azevedo
(Montpellier, France)
Objectif :
Les personnes ayant une tétraplégie complète (groupe ICHST 0 à 2), ont peu de solutions leur permettant de retrouver la préhension. Les personnes non éligibles (10k+ en Europe) aux chirurgies de transferts sont ainsi dépendantes d’une tierce personne, d’une aide externalisée robotique ou animale souvent insuffisante. Le FreeHand™, plus commercialisé depuis 2001, fût un succès pour cette indication avec de bons résultats cliniques obtenus sur ~300 patients. En 2013, nous avons proposé une approche totalement nouvelle : la stimulation neurale sélective au lieu d’une stimulation intramusculaire / épimysiale.
Matériel/Patients et méthodes :
L’activation sélective des nerfs médian et radial pour obtenir des mouvements synergiques de la main et du poignet n’ayant jamais été validée chez l’humain, les études théoriques et précliniques ont précédé une série d’investigations « preuve de concept précoce ». Ce cycle de recherche se poursuit par le développement industriel du dispositif ; il se clôt par une investigation clinique « First in Human » et une étude pivot.
Résultats :
Les études in silico suivies des études cliniques ont démontré que la stimulation neurale sélective permettait d’obtenir des performances cliniques suffisantes pour obtenir un bénéfice clinique majeur : retrouver la capacité de préhension démontrée au travers de 10 tâches. 4 patients ont participé à cette investigation.
Discussion - Conclusion :
La stimulation neurale sélective des nerfs médian et radial permet de restaurer plusieurs préhensions fonctionnelles. La gestion du poignet en extension pour contrecarrer la flexion active des doigts, n’est pas toujours stable et efficace. Dans ce cas, la stabilisation du poignet se fera soit par une approche chirurgicale complémentaire, soit par une orthèse. Malgré ces limitations, les patients ayant participé aux essais cliniques sont unanimes sur l’intérêt de cette approche dans l’espoir de retrouver une qualité de vie améliorée par une autonomie plus grande.